Quand Tesco va mal ... Tesco embauche 8000 employés et les dédie aux magasins, et ça marche !

Publié le par le-furet-du-retail

 

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Extraordinaire différence de stratégie entre enseignes, entre pays mais surtout différence de culture. Alors que nous sombrons dans une dépression directement proportionnelle à la courbe de chomage en france et au fermeture d'entreprise, et que même les plus riches du CAC 40 licencient à tour de bras pour manque de résultats... cette information m'a réconforté persuadé que la culture du court-termisme et des tableaux exel statistiques nous font rater des virages ...

Début 2012, Tesco enregistrait des ventes en baisse au Royaume-Uni, alors que ses concurrents progressaient tous ou presque. Pourquoi? Selon des analystes financiers, la stratégie de Tesco a été beaucoup trop axée sur les coûts des magasins et la gestion des stocks, aux dépens notamment du service aux consommateurs.

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L’enseigne a réagi par un investissement de 1,2 milliard d’euros et un plan en 4 axes :

- faire baisser les prix,

- rénover les magasins,

- améliorer la qualité des produits à marque propre…

- embaucher 8 000 nouveaux collaborateurs et les affecter en magasin pour renforcer le service auprès des clients, notamment dans les rayons frais.

 

L’enseigne a ainsi apporté aux consommateurs ce qu’ils apprécient dans le commerce de proximité : de l'humain, du contact, du service, du sourire.

Une stratégie payante : en six mois, Tesco a retrouvé une croissance de 2,2 % de son chiffre d’affaires,

Une autre enseigne a réalisé de bons résultats au Royaume-Uni sur le premier semestre 2012 : Sainsbury, qui a notamment parié sur… l’ouverture de magasins de proximité.

Le multi format (voir mon post : Mutation du commerce : Walmart réoriente sa stratégie sur le multi canal et le multi format . la proximité et l'acceuil seront les clés du succès du commerce de demain... avec la connexion. 

Le frein en France reste le cout du travail, mais pas seulement je pense. On a du mal à croire au retour sur investissement rapide du ''sourire au client''. 

 

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N
Ceci n'est pas surprenant. Combien de fois m'est-il arrivé de rentrer dans un magasin et d'en ressortir à cause d'un accueil un peu froid ou encore d'un manque de renseignements. Mais la réussite<br /> de cette stratégie est également liée à de nombreux facteurs tels que la "culture du pays" et surtout le coût du travail comme il est dit dans l'article.
L
<br /> <br /> Bien entendu.. on y est pas en France.. et le shopper le ressent et commence à déserter les magasins (cf drive) , ou il y va que quand il est obligé .. et comme il mange tous les jours... CQFD.<br /> <br /> <br /> Il est ''captif'' et la distribution en a trop abusé.<br /> <br /> <br /> Mais le e-commerce va bousculer tout ça car l'érosion du trafic commence à devenir inquiétant et il va falloir que les distributeurs s'attaquent à la vraie cause. <br /> <br /> <br /> <br />
C
Info très intéressante qui, en effet, fait réfléchir. Plus que jamais, en point de vente, le consommateur attend plus d’écoute, de conseils, d’expériences, en bref, de services. Cela passe non<br /> seulement par une mise à niveau du point de vente mais également par plus d’humain. Le repositionnement des marques propres à l’enseigne et la réussite, semble-t-il, de la stratégie de Tesco donne<br /> également de quoi réfléchir quand on sait que leur progression rencontre des difficultés. Aux distributeurs de changer la donne !<br /> <br /> Claude Nahon,<br /> Mood Media Corporation, Président Europe
L
<br /> <br /> Merci Claude... <br /> <br /> <br /> <br />