Images crues de marchés populaires en Chine : Réflexions constructives sur nos traditions alimentaires à l'heure de la mondialisation.
Accrochez-vous surtout si vous n'avez pas pris votre petit déjeuner ;°) avant de regarder ce post, où je choisis de vous montrer quelques images collectées lors de mes déplacements pofessionnels (si si ...) dans des marchés ‘’quotidiens’’ en Chine, Hong Kong, Dubai ou ''ailleurs’’ et pas vraiment appêtissantes ni jolies à regarder, même si j’ai écarté tout sacrifice ou maltraitance animale, une notion très relative dès que l’on sort de nos pays ‘’occidentaux’’ confinés.
Mais il me semblait intéressant d'échanger à leur propos, et à l'éclairage de ce qu'il nous arrive aujourd'hui avec le Covid19, non pas pour critiquer ni montrer du doigt et faire les ''chochottes'' , mais montrer que cela existe et est profondément culturel et traditionnel dans les sociétés où ces photos ont été prises. Le monde ne vit pas sous l'ombrelle de Charal, Géant Vert, Danone, Herta ou Picard surgelés... et c'est tant mieux. Et même chez nous le commerce préféré des Français reste le marché municipal (sources Baromètre de la Valeur Shopper Altavia Shoppermind 2018 / 2019) donc pas le plus stérilisé.
Chaque continent société et culture vit à son propre rythme et avec des habitudes ancestrales. Il faut les accepter, ce ne sont pas elles qui sont en cause, mais peut être les conditions sanitaires dans lesquelles elle sont effectuées. Le vrai combat est là.
Car la mondialisation et les échanges commerciaux ne se font pas qu'en terme de marchandises ils montrent ici leurs limites sanitaires et doivent à l'avenir nous faire accepter que le mal de notre monde - à fortiori avec 11 miliards d'habitants d'ici à 30 ans - peut venir d'autre chose que d'un crack boursier ou du réchauffement climatique.
Bill Gates l'avait prédit Covid 19 l'a fait.
Et pas besoin d'aller au fin fond des provinces rurales, ici tortues et crapeaux en tête de gondole d'un hypermarché d'enseigne française à Shanghaï...
Et je vous assure que j'ai évité les plus dures... serpents et petits crocodiles en tête.

Et ce n’est pas du misérabilisme car vous trouvez ces marchés populaires de Shanghai à Hong Kong au pied des plus grandes tours du monde de la finance et du libéralisme exarcébé (toujours amusant de parler de libéralisme en Chine…). Donc ce n'est pas un procès sur les traditions et cultures, mais juste une réflexion sur par contre les conditions sanitaires qui effectivement pourraient être améliorées dans ces pays . Et nous devons les aider à le comprendre.
Coquillages et Crustacées Old street ... Pas d'écoeurement car si c'est vivant c'est sain... Bon OK on ne parle pas de la polution de l'eau de laquelle ces bêtes sortent...

Souvenez-vous de nos marché ruraux il y a 100 ou même 50 ans….
Nos habitudes d'achats ont changées. L’industrialisation de notre nourriture et donc sa stérilisation ne nous a également plus habitué à voir des marchés où grouillaient le ‘’vivant’’ et pourtant cette période n'est pas si éloignée en France.
Alors certes on y vendait pas de chauves-souris de chiens de serpents ni de pandolins, mais nos grands-parents y achetaient poulets, lapins, dindes, canards, cochons de lait, poissons, anguilles, escargots, grenouilles vivants parce-que c’était un gage de sécurité sanitaire.
Je me souviens par exemple d'une discussion avec des locaux en Chine sur le fait que les poissons étaient dans l'eau, comme par exemple ici à l'entrée d'un restaurant mais ventre en l'air. Je m'en étonnais pensant qu'ils étaient donc inconsommables ? Que nenni ils bougaient encore, donc pas en forme côté oxygénisation mais vivants ... donc consommables tu choisis et on te le cuit... miam !!!
Globetrotter du commerce, les marchés et rayons ‘’sensibles’’ type boucherie et poissonneries de magasin sont l’un de mes endroits préférés ils reflétent tous les aspects de la cultures locale ... depuis les habitudes horaires car souvent le trafic y est très matinal, les typologies de clients souvent les plus agés qui aiment ''tripoter'' la viande en vrac pour choisir le morceau, les sages .... , produits et évidemment conditions sanitaires... et il n'est pas rare de voir qu'il n'y à pas tellement de différences parfois entre le rayon d'une supérette et le marché local. Les conditions sanitaires n'y sont pas plus respectées.

Dans mes missions professionnelles à l'étranger ma mission est entre autres d'analyser et confronter les cultures et comportements d'achat, mais surtout des réflexes commerçants et des clients. Quand j’arrive dans un pays, les flag-ships ou malls spectaculaires ne m’intéresse que peu car identiques aux 4 coins du monde, et totalement stérilisés bien souvent d’esprit ‘’commerçant’’.
Les technologies du retail et de la consommation, sont également un gros sujet à fortiori en Asie, mais celles-ci ne sont que des outils à disposition d’une culture commerçante plus traditionnelle …
Car je peux vous garantir qu’acheter du serpent en payant avec son mobile par Alipay ou Wechat en Chine est possible. C'est cela qui est intéressant à analyser...
Viande livrée ''sur transpalette'' dans un hyper d'enseigne française à Shanghai ... loin de la chauve souris mais dans un hyper ;°) !!!!
Allez une petite balade personnelle dans des ''old Streets'' : miam miam les petites brochettes grillées de .... ??? A 23 heures par un froid de canard, excellentes. Je me suis régalé.
Petite collation 23h Old Street Shanghai : poulpes ou ... ???? C'était excellent vous regardez juste le mode de cuisson !
La vraie vie du commerce alimentaire, c’est dans les rues et les marchés pas dans les malls !
J’aime donc à me précipiter dans les vrais quartiers reculés, les quartiers populaires de ‘’ workers’’ et aussi bien de nuit (surtout) ou aux aurores, comme de jour. Toujours seul et avec cette impression d’avoir cette chance immense de voir un commerce et des consommateurs encore si ‘’vierges’’ et authentiques.

Alors oui ici pas de produits confinés ou en conserves, mais de la matière à cuisiner immédiatement. Car les Chinois vous disent qu'il n'est pas sain de ne pas manger dans la journée même ce que l'on a acheté ... J'achète le matin pour le déjeuner, l'après midi pour le diner...
A l’heure de cette épidémie il n’est pour moi ici ni de critiquer, ni de polémiquer sur cette proximité du vivant animal et humain sources de problème de transmissions et mutations éventuelles de bactéries, les cultures habitudes et les croyances ne doivent pas être victimes non plus de la mondialisation. Que ne disions nous pas quand l'Europe nous menaçait d'interdire le fromage non pasteurisé... Le message étant que nous ne pouvons juger en fonction de nos standards, mais des leurs, et prouvant aussi leur capacité à résister face à certaines bactéries contre lesquelles nous n’avons pas / plus la possibilité de lutter dans nos mondes ‘’confinés’’ occidentaux. Aidons les a comprendre que les conditions sanitaires elles sont la source du problème plus que de manger des chauves souris ( à la réserve des espèce protégée comme le Pandolin)
Sans minimiser le problème du Covid, nous vivons dans un environnement tellement confiné en occident qu’il faut aussi se poser la question de nos défenses immunitaires naturelles disparues.

Et je ne parle pas de nous remettre à manger des rats, des serpents ou de la soupe de chauves-souris mais d’être conscients qu’il n’y a rien de choquant à le faire si l’on replace cela sur le plan de la tradition et la culture locale.
Parce-qu’à l’inverse nous stérilisons tellement nos vies depuis 50 ans, que nos organismes sont de moins en moins capables de résister à ce type d’attaques qui ne pouvaient qu’augmenter face à la mondialisation, aux échanges commerciaux, et tout bêtement que nous serons bientôt 11 milliards d’habitants sur terre.

On pourrait le discours aux ''animaux sauvages'' mais la limite est toujours fragile : manger du chien (animal errants dans les rues de beaucoup de pays du monde) peut être critiqué mais cet animal n'est pas considéré chez eux comme un animal de ''compagnie'' donc considéré comme sauvage. Pas top mais une nécessité de comprendre avant de critiquer.
Car le problème de ce Coronavirus suite au SRAS et autres grippes aviaires est principalement sanitaire avec des conséquences catastrophiques dans leur imprévisabilité (quoique...) et diffusion fulgurante, mais devrait remettre en cause un certain nombre de pratiques d'échanges trop faciles liés à la mondialisation, et du transport des personnes.
Nous ne pourrons pas toujours rester impunis avec notre ‘’virginité’’ et des défenses immunitaires qui petit à petit diminuent parceque nous avons adopté des habitudes de consommations de produits ‘’industrialisées’’ minimisant nos défenses immunitaires. Et avant la chauve souris sur d'autres plans les moustiques ou le frelon asiatique sont aussi des exemples de sources de problèmes inquiétants et liés au flux trop faciles et non aseptisés.
Sans refaire l'histoire enfin ne serait-ce pas nos ‘’modes de vies’’ qui nous fragilisent à l'âge adulte, face à ce qui a toujours été la base de nos vies : les bactéries ... et toutes ne sont pas comme pour le fromage, sans danger.
Bon allez.. bon appétit quand même : je vais me faire une douzaine d'huitres et peut être quelques escargots ... avant des tripes à la mode de Caen.